mercredi 10 novembre 2010

Zéro chômage dans une économie de services

« Celui qui croit qu'une croissance exponentielle peut continuer indéfiniment dans un monde fini est un fou, ou un économiste. » Kenneth Boulding (1910-1993), économiste, président de l'American Economic Association

Si la planète est un monde au limite bien définie, notre imagination et notre créativité sont infinies. Au lieu de faire reposer la croissance économique sur l'abondance des matières premières, il faudrait appuyer celle-ci sur notre créativité. Par exemple, l'idée de M. Hossatte, notre enseignant du cours Changements climatique et Énergies me semblait très intéressante; "au lieu de s'acheter une voiture luxueuse, se payer les services d'un masseur, d'un cuisinier, ou encore de quelqu'un qui fait le ménage ou l'entretien paysager à notre place..." Voilà qui est luxueux. On fait travailler des gens, donc moins de chômage, les ressources de la planète sont préservées, les GES sont moindres et le confort agréablement accru.

Pourquoi acheter un réfrigérateur, une laveuse, une voiture... alors que je n'ai besoin que de leurs services? Pourrais-je simplifier ma vie et ne plus avoir à me préoccuper de leur entretient régulière et coûteuse, de leur réparation, du casse-tête en fin de vie. Dans une économie de services, on nous prête les objets, on fait l'entretien à notre place, on nous en débarrasse en fin de vie, le tout en échange de pièces sonnantes et trébuchantes pour chaque unité de service rendue. De son côté, l'entreprise, conçoit ceux-ci faciles à réparer et entretenir, démontables et recyclables en tout point, bref, écoconçue! En fin de vie, lors de la récupération de l'engin, la réutilisation de toutes les pièces est optimisée afin de réduire au maximum l'achat de matière première. Elle pourra dessiner un revêtement interchangeable afin de plaire au goût de la nouveauté des utilisateurs, augmenter son efficacité énergétique et sa performance et ainsi augmenter ses parts de marché.

C'est un exemple d'économie de services en croissance avec un taux de chômage réduit. Il n'y a pas de limites aux services que l'on peut rendre ou recevoir, laissons aller notre imagination. Les contraintes à tenir compte: pas d'utilisation de ressources nouvelles (ou si peu) et réduction maximum des carburants fossiles.

Les contraintes sont sources de créativités! Quel beau défi l'humanité doit relever... le défi de sa survie!

jeudi 4 novembre 2010

Vivre vieux, sans fossil

Monsieur Marc Olivier, dans le cours de Chimie de l'environnement nous avait dit: "Le plus gros levier de modification de comportements nocifs pour l'environnement est LA SANTÉ!".

Hé bien, je ne peux que me réjouir qu'enfin les médecins prennent la parole au sujet de l'environnement. Voici un petit clip du Dr Reeves qui est très clair à ce sujet. (Si la vidéo ne fonctionne pas, vous pouvez le voir directement sur le site Les rendez-vous de l'énergie.


Vous trouverez aussi dans le numéro d'octobre 2010 de la revue Géographica un excellent article sur le sujet. Le Dr Pierre Gosselin, ainsi que le Dr François Reeves prennent part aux débats environnementaux. Arguant que l'augmentation de la température lors des canicules va de pair avec des augmentations de crises cardiaques, de coups de chaleur, de cardiopathies et de problèmes respiratoires de toutes sortes. N'oublions pas que la vague de chaleur qui a touché l'Europe en 2003 a fait 70 000 morts!!!

Donc, avant de perdre un proche lors d'une des prochaines canicules, faites des pressions sur les gouvernements pour décarboniser nos énergies. Tous les moyens sont bons pour arriver à ne plus utiliser de carburants fossiles le plus rapidement possible.

lundi 20 septembre 2010

Société de rêve


Nous sommes privilégiés au Québec! Nous avons l'hydroélectricité. Une des énergies les moins polluantes de la planète. En dehors des effets néfastes lors de l'installation d'un nouveau barrage, le coût environnemental lors de la distribution et la consommation est ridicule quand on le compare à une centrale au charbon ou encore nucléaire. En plus, choyés que nous sommes, nous avons l'expertise ainsi qu’un réseau de distribution. Comme si ce n’était pas suffisant, nous, citoyens du Québec, en sommes les heureux propriétaires.


À la fin d’une soirée d'information sur le gaz de schiste, une super idée a été lancée par un citoyen lors de la période des questions. Tirer des lignes électriques sur les voies ferrées et construire un réseau ferroviaire électrique qui couvre tout le Québec. J'ai trouvé l'idée assez séduisante!


J’ajouterais qu’en parallèle, il faut mettre en marché la voiture électrique, pour de vrai!


Imaginez un peu, l'hydro-électricité qui comble les besoins en énergie des bâtiments et des transports de tous les Québécois. Les économies réalisées suivant l'arrêt des importations de carburants suffiraient largement à rembourser les infrastructures à construire ainsi que les coûts de recherche et de raffinement de la technologie.


Mais le plus beau, à mon sens, c'est d'imaginer la qualité de l'air qui fait suite à l'arrêt de combustion des carburants fossiles! La diminution de tout un tas de maladies respiratoires… Wow!! Sans parler des économies pharaonesques en frais de santé, la qualité de vie pour chacun de nous augmenterait de façon incroyable. Vivre en ville et respirer comme à la campagne. Imaginer la première grande ville d'Amérique du Nord où il n'y a pas de smog, ni en hivers, ni en été. Je parie que plusieurs banlieusards retourneraient dans la métropole! ;-)

samedi 24 juillet 2010

Les régions et l'étalement urbain

J’arrive de la Gaspésie, notre pèlerinage familial annuel m’a inspiré quelques réflexions. Mon chum est natif de la Baie des Chaleurs et moi-même suis née à Chicoutimi.

Quand j’ai quitté la région saguenéenne, les statistiques recensaient un autobus par semaine pleine de jeunes quittant la région pour une ville plus grande, habituellement Québec ou Montréal. Pour ma part, je me suis installée à Montréal. J’y ai terminé mes études, travaillé, réétudié et retravaillé. Une part de moi adore la grande ville; sa multiethnicité, sa gastronomie et sa vitalité. En même temps, une autre part de moi rêvait d’un retour à la terre, de grand espace, d’une vie plus près de la nature. Le hic de ce retour à la terre… la job!! On a beau dire qu’il y des emplois ailleurs, c’est quand même moins l’opulence qu’en ville, surtout dans les TI. Moins de choix, moins bien payé, moins d’avancement, sans parler des contacts qu’on aura plus… En tout cas, tout ça pour dire que finalement, nous nous sommes installé en banlieue, dans le 450! C’est la même histoire pour plusieurs de mes amis. Montréal est une ville d’immigrants… mais ils ne viennent pas toujours d’aussi loin que l’on pense ;-)

En vivant en région métropolitaine, les grands-parents sont vus lors des vacances d’été et de Noël. Que de kilomètres parcourus à chaque congé pour visiter la famille qu’on a laissés derrière nous!
Quand j’ai fait connaissance avec la simplicité volontaire, j’aurais aimé simplifier mes vacances et mes transports en redécouvrant notre quartier, notre ville, notre région. C’est peut-être plus facile pour certains de moins voir leurs familles, mais pour moi c’est assez difficile. Quand ça fait plus de quatre mois que je n’ai pas vu les miens, je commence à m’ennuyer solide.

Résutalt, en plus des kilomètres pour la famille de nos régions natales, nous empilons aussi les kilomètres inhérents à notre statut de banlieusard. Nous avons souvent remis en question notre lieu d’habitation pour retourner à Montréal. Mais pour avoir la moitié de ce que nous avons à Beloeil, il faudrait qu’on paie plus d’un million… on n’a pas ces moyens-là.



Vivre à Montréal, c’est aussi accepter une proximité avec ses concitoyens. Mais est-ce que tout le monde peut vraiment aller demeurer à Montréal ou à Québec? Peut-on faire des tours si hautes, toutes près les unes des autres, comme des les images de Monget. Est-ce là la solution? Transport en commun « mur à mur », toits verts, air intérieur contrôlé avec la géothermie, tous les services à distance de marche… un avenir envisageable pour plusieurs. Mais pour ceux qui comme moi, n’ont pas la fibre urbaine tissée très serrée dans leurs personnalités, qu’est-ce qu’on fait? Et si l’exode pour la ville augmente encore, qui cultivera les terres? Qui nourrira la population d’ici?


Des investisseurs chinois voient dans les terres arables et les forêts québécoises une façon d’assurer leurs arrières en cas de crises alimentaires. Si nous désertons les régions, il y aura du monde pour acheter tout ça. D’autant qu’avec l’explosion démographique et les réfugiés environnementaux, la terre cultivable et les grands espaces deviennent des enjeux pour tous les habitants du monde. Je n’ai pas le recul pour valider le bon ou le moins bon dans tout cela. J’ai tout de même l’impression qu’il faudrait encourager davantage l’acquisition de petites terres par tous ces jeunes qui rêvent de la vie de ferme, mais qui n’ont pas les moyens d’acheter de lots.


D’un autre point de vue, à force de rester en ville, on se coupe de la nature. On perd conscience de sa nécessité, de sa présence et de ses beautés. Ce ne sont pas les hautes technologies qui vont arranger les choses à ce niveau. Nous avons besoin de jouer dehors dans des endroits naturels, pas seulement au parc du quartier. Passer du temps à la mer, dans la forêt, les prairies, écouter les bruits de la nature, découvrir les insectes qui nous agacent et ceux qui nous ravissent… Un article récent de David Suzuki invite les enfants à jouer dehors et à garder le contact avec la nature. Arguant que cela développe l'envie de protéger ce que l’on aime et connais et permet plus tard, d'en comprendre les enjeux.

Pour toutes ces raisons, je ne crois pas que la solution soit dans le "tout à la ville". Par contre, je crois qu’il serait intéressant que les entreprises du centre-ville pensent à évaluer quel est le pourcentage de leurs employés qui habitent en banlieue. Si quelques sièges sociaux déménageaient dans la couronne, les banlieusards auraient besoins de voyager moins loin pour aller à leur travail. Du même coup, les espaces libérés du centre-ville pourraient être habités par les gens qui y travaillent, attirant épiceries et commerce de services, variant l’économie des quartiers. Je n’ai pas d’étude en urbanisme, ma réflexion est surement naïve. N'empêche, je serais bien contente de connaître vos avis sur l’étalement urbain et les régions.

jeudi 1 juillet 2010

Quel rôle prendront les femmes?

Dernièrement, avant la rencontre du G8, j’ai écrit au premier ministre au sujet de l’aide international offert pour la santé maternelle et infantile. Ce débat, qui a fait la manchette, a semé une graine.

Pour les femmes de ma génération, l’égalité des sexes n’est plus à remettre en question. Il n’y a plus de limite à ce que nous pouvons accomplir. Les écoles sont pleines de femmes et elles excellent. Dans ma cohorte d’étudiants en environnement, nous sommes beaucoup plus de femmes que d’hommes. Pourtant, j’ai la petite graine d’inquiétude germe.

Dernièrement, dans l’Actualité, le palmarès des 20 entreprises en croissances ne comportait que des entreprises gérées par des hommes. Je n’ai pas de compte Facebook, mais je tweet. Je suis des amis, des organismes environnementaux, des leaders de l’environnement et du développement durable, des amateurs de design, des mamans. Étrangement, je suis moins de filles que de gars. Et encore plus rares sont celles qui tweet régulièrement. Pour les blogues, c’est pire. Certaines de mes amies me disent qu’elles en lisent plusieurs, mais celles qui éditent sont assez peu nombreuses. En politique c’est pareil, ainsi que dans les conseils d’administration, les entrepreneurs, etc. Je suis envahie par un malaise diffus. Est-ce dans notre nature que d’être davantage spectatrices qu’actrices dans les endroits où se prennent les décisions? Ou alors, nous perdons du terrain tranquillement, subtilement et même, avec notre consentement muet.

La nature à peur du vide. Si les femmes ne prennent pas de place, les hommes la prendront. Sans malice, mais ce n’est tout de même qu’un côté de la médaille humaine; on perd au change.

Pour en revenir à l’environnement, je crois que les hautes technologies feront parties de la solution de la survie de l’humanité. J’espère que les femmes prendront une part active dans la réflexion et apporterons leur intelligence au débat. Aujourd’hui, pour être dans la « game », il faut à un moment donné s’y mettre et se familiariser avec tous les médias sociaux et les outils technologiques. Ceux qui pourront nous permettent d’économiser l’énergie fossile, les ressources forestières et ultimement le monde vivant. Femmes, je vous invite donc, non pas à mettre la main à la pâte, mais comme disent les Français, mettre les mains dans le cambouis! Exprimez-vous haut et fort sur toutes les tribunes.

dimanche 27 juin 2010

Allonger l’obsolescence programmée

Le gouvernement du Québec a lancé dernièrement son plan d’action pour une politique de Gestion des matières résiduelles 2010-2015. Pour ma part, l'idée de la réduction à la source m'accroche. Bien que le Plan d'action soit assez flou à ce sujet, je partage avec vous cette idée.

Obliger, par une loi, les manufacturiers à offrir une garantie pièces et mains d’œuvre beaucoup plus longue que l’habituelle « 1 an »( voir note ci-bas). Cela pourrait conduire ces derniers à concevoir des produits plus durables et réparables; entrainant une réduction à la source significative.


Par exemple;
5 $ à 100 $ = 2 ans de garantie
101 $ à 1000 $ = 5 ans
1001$ à 10 000 = 15 ans
10 000 et + = 30 ans.
La durée de la garantie pourrait ressembler à ce qui est offert par les garanties prolongées des détaillants. Sauf qu’elle ne saurait être optionnelle!!



Note:

La Loi sur la protection du consommateur assure une garantie légale sur les produits devant fournir les services qu’on attend d’eux. Pourquoi ce n’est pas suffisant :

1-Tout simplement que cette garantie légale, le citoyen en est plus ou moins conscient. Lorsque notre produit brise après la garantie du fabricant, autant acheter un nouveau produit tant la réparation coûte cher… quand elle est possible.

2- Qui décide combien de temps doit raisonnablement durer un réfrigérateur de 1000,00$? Le fabricant, le détaillant, le gouvernement ou le consommateur? Le principe est flou, il n’y a pas de règles permettant de définir le degré de performance d’un produit.

samedi 26 juin 2010

Gestion des matières résiduelles

Je viens de terminer le cours de Gestion des matières résiduelles. J’avais bien des réserves vis-à-vis ce sujet puant! Franchement, j’ai été surprise.

Pour la majorité des gens, la gestion des matières résiduelles (MR) est le cadet de nos soucis. Malgré la grosse portion du budget municipal dans la gestion des MR, ce que l’on veut, c’est savoir à quel jour passe le camion, pour le reste, ce n'est d'aucun intérêt.

À l'évidence, tous autant que nous somme, avons été éduqués à ne plus penser à nos déchets dès qu'on ne les voit plus... qu'ils soient partis par le lavabo, la toilette, le sac vert ou encore la fenêtre du "char". C'est comme si cela n'existait plus. C’est magique!

Pour pallier cette « oublie », le principe de la régionalisation de la politique de gestion des MR du Québec arrive à la rescousse. Chaque région gère elle-même ses MR! En effet, quand on voit le problème, habituellement, on essaie de s’arranger pour le régler, ou à tout le moins, diminuer la pile d’immondices à enfouir quotidiennement. En bonus, on évite le discours dérangeant de « Pas dans ma cour » qui est pris en charge par le droit de regard des municipalités.

Pourtant, les poubelles de l’île de Montréal sont tout simplement envoyées ailleurs. Montréal ne sera jamais embourbé grâce aux nombreux camions qui transportent quotidiennement les sacs vert Montréalais vers les sites d’enfouissements de Sainte-Sophie, St-Nicéphore ou encore St-Thomas. Loin (très loin) des yeux, loin du nez, loin du cœur ;-)

Je trouve assez surprenant que des villes comme Longueuil, Laval, Beloeil ou Mirabel et un paquet d'autres municipalités soient dans le plan de gestion des matières résiduelles (PGMR) de la CMM! Pourquoi est-ce comme ça? C'est peut-être une façon élégante de faire en sorte que les banlieues acceptent plus facilement la pilule du "dumping" des camions de résidus ultimes montréalais? Comment un PGMR "régional" peut traiter plus de 3 800 m2 de superficie qui englobe la moitié de la population du Québec! Tout cela me dépasse, et de beaucoup. Enfin, j'ai encore beaucoup de croutes à composter avant de tout comprendre ;-)