jeudi 1 juillet 2010

Quel rôle prendront les femmes?

Dernièrement, avant la rencontre du G8, j’ai écrit au premier ministre au sujet de l’aide international offert pour la santé maternelle et infantile. Ce débat, qui a fait la manchette, a semé une graine.

Pour les femmes de ma génération, l’égalité des sexes n’est plus à remettre en question. Il n’y a plus de limite à ce que nous pouvons accomplir. Les écoles sont pleines de femmes et elles excellent. Dans ma cohorte d’étudiants en environnement, nous sommes beaucoup plus de femmes que d’hommes. Pourtant, j’ai la petite graine d’inquiétude germe.

Dernièrement, dans l’Actualité, le palmarès des 20 entreprises en croissances ne comportait que des entreprises gérées par des hommes. Je n’ai pas de compte Facebook, mais je tweet. Je suis des amis, des organismes environnementaux, des leaders de l’environnement et du développement durable, des amateurs de design, des mamans. Étrangement, je suis moins de filles que de gars. Et encore plus rares sont celles qui tweet régulièrement. Pour les blogues, c’est pire. Certaines de mes amies me disent qu’elles en lisent plusieurs, mais celles qui éditent sont assez peu nombreuses. En politique c’est pareil, ainsi que dans les conseils d’administration, les entrepreneurs, etc. Je suis envahie par un malaise diffus. Est-ce dans notre nature que d’être davantage spectatrices qu’actrices dans les endroits où se prennent les décisions? Ou alors, nous perdons du terrain tranquillement, subtilement et même, avec notre consentement muet.

La nature à peur du vide. Si les femmes ne prennent pas de place, les hommes la prendront. Sans malice, mais ce n’est tout de même qu’un côté de la médaille humaine; on perd au change.

Pour en revenir à l’environnement, je crois que les hautes technologies feront parties de la solution de la survie de l’humanité. J’espère que les femmes prendront une part active dans la réflexion et apporterons leur intelligence au débat. Aujourd’hui, pour être dans la « game », il faut à un moment donné s’y mettre et se familiariser avec tous les médias sociaux et les outils technologiques. Ceux qui pourront nous permettent d’économiser l’énergie fossile, les ressources forestières et ultimement le monde vivant. Femmes, je vous invite donc, non pas à mettre la main à la pâte, mais comme disent les Français, mettre les mains dans le cambouis! Exprimez-vous haut et fort sur toutes les tribunes.

3 commentaires:

  1. Selon l’ONU les femmes font parties des 9 groupes majeurs moteurs de la transformation de nos sociétés. Sans elles, pas de développement durable possible !

    Relatif à mes relations avec mes amies les plus proches, mon sentiment est que les femmes n’ont pas besoin de développer des qualités autres que celles qu’elles ont déjà. Elles ont surtout besoin d’être encouragées : dans leurs idées, leurs points de vue et leurs sensibilités particulières. Vouloir être comme les hommes n’a pas de sens. Elles ont juste besoin d’être elles-mêmes et de l’assumer.

    Ca me rappelle un post sur les managers femmes où les participants disaient que les pires managers qu’ils avaient connus étaient des femmes.
    Personnellement, les 2 pires managers que j’ai connus étaient effectivement des femmes. D’un autre côté, les 2 managers qui m’ont le plus impressionnés et inspirés étaient aussi des femmes (et je n’ai jamais trouvé d’équivalence chez des managers hommes).

    Il y a un parallèle intéressant entre la prise de conscience de prendre soin de la planète et de redonner aux femmes une juste place. Au final, c’est le principe féminin qu’on rééquilibre, aussi bien dans la représentativité des femmes que dans la féminité des hommes pour qu’ils s’ouvrent à une autre gouvernance, à plus de transversalité et de travail concerté.

    Votre réflexion est pertinente, il y aurait sûrement beaucoup à dire. En tout cas, merci d’ouvrir le débat.

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  2. Bonjour ConstruireFutur,

    Merci pour ce commentaire. J'ai moi aussi eu des "boss" extras et d'autres moins bons, hommes ou femmes. J’aimerais que les femmes n'aient pas de gêne à passer leurs commentaires et idées dans les réseaux sociaux. Si j'en crois le compte tweeter à ton nom, tu es aussi de la gent masculine. J'ai hâte que les femmes prennent la parole aussi librement.

    J'en discutais avec quelques amies. Le commentaire revenu souvent était qu'elles avaient l'impression qu'elles n'avaient rien de suffisamment intéressant à dire. J'ai parfois l'impression que l'on se met la barre un peu haute. Dommage, car comme tu dis, la contribution féminine est importante et nécessaire. :-)

    Merci. Isabelle

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  3. @Isabelle

    Les résultats d'une étude américaine sur les usagers 2010 des médias sociaux montrent que ce sont les femmes qui dominent à 57%. Détail ici http://tinyurl.com/2uefpyt

    Pour nos "amies respectives" on peut les encourager à participer en écrivant dans un premier temps des commentaires sur les notes qui les intéressent. Cette interactivité est grisante !

    Même si je fais parti de la gent masculine, je me suis posé beaucoup de questions sur l'utilité d'ouvrir un blog. J’ai découvert que la communauté Twitter francophone est vivante et très réactive alors que mon blog existe depuis fin mai seulement.

    Pour finir citons le médecin Albert Schweitzer: "L’exemplarité n’est pas une façon d’influencer, c’est la seule."

    Bonne fin d'après-midi, ici il est 10h du soir.

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