samedi 26 juin 2010

Gestion des matières résiduelles

Je viens de terminer le cours de Gestion des matières résiduelles. J’avais bien des réserves vis-à-vis ce sujet puant! Franchement, j’ai été surprise.

Pour la majorité des gens, la gestion des matières résiduelles (MR) est le cadet de nos soucis. Malgré la grosse portion du budget municipal dans la gestion des MR, ce que l’on veut, c’est savoir à quel jour passe le camion, pour le reste, ce n'est d'aucun intérêt.

À l'évidence, tous autant que nous somme, avons été éduqués à ne plus penser à nos déchets dès qu'on ne les voit plus... qu'ils soient partis par le lavabo, la toilette, le sac vert ou encore la fenêtre du "char". C'est comme si cela n'existait plus. C’est magique!

Pour pallier cette « oublie », le principe de la régionalisation de la politique de gestion des MR du Québec arrive à la rescousse. Chaque région gère elle-même ses MR! En effet, quand on voit le problème, habituellement, on essaie de s’arranger pour le régler, ou à tout le moins, diminuer la pile d’immondices à enfouir quotidiennement. En bonus, on évite le discours dérangeant de « Pas dans ma cour » qui est pris en charge par le droit de regard des municipalités.

Pourtant, les poubelles de l’île de Montréal sont tout simplement envoyées ailleurs. Montréal ne sera jamais embourbé grâce aux nombreux camions qui transportent quotidiennement les sacs vert Montréalais vers les sites d’enfouissements de Sainte-Sophie, St-Nicéphore ou encore St-Thomas. Loin (très loin) des yeux, loin du nez, loin du cœur ;-)

Je trouve assez surprenant que des villes comme Longueuil, Laval, Beloeil ou Mirabel et un paquet d'autres municipalités soient dans le plan de gestion des matières résiduelles (PGMR) de la CMM! Pourquoi est-ce comme ça? C'est peut-être une façon élégante de faire en sorte que les banlieues acceptent plus facilement la pilule du "dumping" des camions de résidus ultimes montréalais? Comment un PGMR "régional" peut traiter plus de 3 800 m2 de superficie qui englobe la moitié de la population du Québec! Tout cela me dépasse, et de beaucoup. Enfin, j'ai encore beaucoup de croutes à composter avant de tout comprendre ;-)


2 commentaires:

  1. Il y a des gros $$$ derrière la création et la gestion des sites d'enfouissements qui noient les frais de transport des déchets et engendrent des situations souvent questionnables.
    Intéressant le pricipe de la PGMR régionale, c'est un pas vers la décentrlisation. Mais je serais d'avis qu'il faudrait se rendre jusqu'à une PGMR résidentielle pour resposabiliser tous et chacun, et une politique de taxation de l'emballage pour rendre moins attrayant les produits suremballés et favoriser la vente de produits en vrac.
    En passant, c'est super ton blogue, c'est un sujet qui m'intéresse beaucoup. Bravo!

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  2. Merci pour ce premier commentaire en ligne et les encouragements! :-)

    C'est vrai qu'il y a de gros enjeux financiers dans la gestion des matières résiduelles. Souvent questionnables... je suis bien d'accord.

    Pour la responsabilisation résidentielle, on le fait tous à différents niveaux. Avec nos piles usées, nos vieux outils électroniques, le bac de récupération, le sac vert, l'herbicyclage, les vieux vêtements aux fripes... Comme citoyen on en fait beaucoup. Je crois que nous sommes déjà sensibilisés. Il y a toute foi une limite à ce qu'on peut demander au citoyen. Nous ne sommes pas tous des spécialistes. Lorsque la gestion des MR devient trop compliquée, c'est le remplissage dans le sac vert et tant pis pour le reste. Il faut donc que cela soit facile et partout. La plupart des échappés se font à l’extérieur du domicile. Au parc, à l’école, dans les transports en commun, au centre d’achat, dans les rues. Il faudrait ajouter plusieurs bacs spécialisés pour les cannettes, bouteilles d’eau, journaux dans tous les lieux publics.

    Pour les emballages, la gestion comporte plusieurs volets. En premier lieu, un bon emballage permet la conservation des aliments. Dans les pays en développement, une grande part de la perte des denrées est due aux emballages déficients. Il ne faut pas perdre de vue ce fait important. D’autres parts, c’est vrai que notre bac de récupération se remplit surtout d’emballages! Voici un extrait du projet de politique 2010-2015, au point 7.3.1 qui va dans la bonne direction :

    « En vertu de la LQE, l’industrie doit compenser jusqu’à 50 % des coûts nets assumés par les municipalités pour ces services. Afin de mieux respecter les principes du développement durable, le gouvernement entend faire en sorte que les entreprises assument la totalité des coûts de récupération et de mise en valeur des contenants, des emballages, des imprimés et des médias écrits. »

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